Master Qualité - Communication
publique des résultats d'un stage de fin d'études |
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Mise en place d'un outil
d'amélioration du process de libération des lots
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Wiame LAMKADEM |
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Référence
bibliographique à rappeler pour tout usage :
Mise en place d'un outil d'amélioration du processus de libération des lots, LAMKADEM Wiame, Université de Technologie de Compiègne, Master Qualité et Performance dans les Organisations (QPO) Mémoire d'Intelligence Méthodologique du stage professionnel de fin d'études, juin 2018, www.utc.fr/master-qualite, puis "Travaux", "Qualité-Management", réf n° 442 |
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Toute entreprise qui développe, fabrique et commercialise des produits à vocation thérapeutique.
C’est l’accord donné par une autorité de la santé à un fabricant de produit pharmaceutique et qui autorise la commercialisation du produit
BPF : Bonnes Pratiques de Fabrication
FDA: Food & Drug Administration
USA: United States of America
EU: European Union
CFR: Code of Federal Regulation
CTD: Common Technical Document
ANSM : Agence Nationale de Sécurité du
Médicament
AMM : Autorisation de Mise sur le
Marché
CCP: Change Control Proposal
GAMP: Good Automated Manufacturing
Practices
URS : User Requirements Specification
FRS : Functional Requirements Specification
Figure 1: Le marché pharmaceutique par zone
géographique en 2016[2]
Figure 2 : Classification des entreprises par
chiffre d'affaires en 2016[2]
Figure 3 : Cycle de vie d'un médicament [Source :
Auteur]
Figure 4 : Mission des autorités de la
santé [Source : Auteur]
Figure 5 : Objectifs des BPF6[Source : Auteur]
Figure 6 : Dossier d'AMM[Source : Auteur]
Figure 7 : QQOQCP du projet [Source : Auteur]
Figure 8 : Cycle de fonctionnement de l'outil
proposé [Source : Auteur]
Figure 9 : Sources de données de base de l'outil
[Source : Auteur]
Figure 10 : Interface Excel
Figure
11 : Page de recherche [Source : Auteur]
Figure 12 : Matrice de données [Source :
Auteur]
Figure 13 : Résultat de recherche [Source :
Auteur]
Figure 14 : Déclaration finale [Source : Auteur]
L’industrie pharmaceutique est un acteur principal de la santé en
raison de son rôle dans la recherche et développement des
solutions thérapeutiques répondant ainsi aux besoins de la santé
publique.
L’activité pharmaceutique est réglementée dans le but de garantir un niveau élevé de la sécurité des patients.
Dans ce contexte, la mise sur le marché d’un nouveau médicament, nécessite une autorisation de mise sur le marché. Cette autorisation est octroyée par l’autorité de la santé du pays où le fabricant souhaite commercialiser son produit après une évaluation profonde de la qualité, la sécurité et l’efficacité du produit.
Or, au cours de cycle de vie du produit, des changements, des déviations peuvent survenir nécessitant d’apporter des modifications au processus de fabrication, des équipements, de la notice, etc…le fabricant dans ce cas-là est tenu d’évaluer l’impact et d’informer les autorités de la santé concernées.
Toutes les modifications sont analysées et évaluées par les autorités de la santé afin de quantifier l’impact sur la sécurité des patients. A l’issue de cette évaluation, l’autorité de la santé informe le fabricant si le changement a été approuvé ou non.
Le fabricant se base sur ces
informations pour établir les restrictions applicables sur le
produit lors de la libération de lots dans ce pays.
Ce travail décrit donc une approche qui décrit la création
d’un outil aidant le service réglementaire à améliorer le
processus de libération des lots, en se basant sur le statut
réglementaire donnée par l’autorité de la santé.
L’industrie du médicament est l’un des secteurs économiques qui participe au redressement économique, social et industriel de la France, en offrant des emplois et des services de la santé.
En 2016, le marché mondial du
médicament est évalué à environ 941 milliards de dollars de
chiffre d’affaires (environ 882 milliards d’euros), en croissance
de 3% par rapport à 2015.
Le marché américain (Etats-Unis) reste le plus important, avec
47 % du marché mondial, loin devant les principaux marchés
européens (Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni et Espagne), qui
réalisent 15,4 % de parts de marché, le Japon (8,4%) et les pays
émergents (Chine et Brésil), 10,1%.
La France demeure, en 2016, le deuxième marché européen derrière
l’Allemagne. Toutefois, elle voit sa part de marché reculer de 2,2
points en dix ans.
Une étude QuintilesIMS, publiée en décembre 2016, confirme cette
tendance : la France perdrait deux places à l’horizon 2021, se
faisant dépasser par l’Italie et l’Angleterre (Outlook for Global
Medecines Through 2021).
Figure 1:
Le marché pharmaceutique par zone géographique en 2016
[2]
Le secteur pharmaceutique se divise en trois grands types :
• Société
pharmaceutique innovatrice :
Ces sociétés opèrent principalement dans la recherche fondamentale
et clinique, les activités de synthèse chimique, et le
développement de produits.
• Société
pharmaceutique générique :
Ces entreprises développent et fabriquent des médicaments
génériques à pour les brevets qui sont arrivés à terme.
• Société
pharmaceutique spécialisées en biotechnologie :
Ces entreprises sont spécialisées dans la recherche et découverte
des nouvelles solutions thérapeutiques fabriquées à base d’une
source biologique.
En général, les
entreprises du médicament exercent leurs activités dans un cadre
réglementé, défini par le code de la santé publique.
Cette réglementation permet de cadrer la recherche et l’innovation au niveau de la conception, d’une part, et assurer les consommateurs des dommages qui peuvent être causés par un médicament d’autre part.
L’OMS définit les Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF) comme « un
des éléments de l’assurance de la qualité, garantissant que les
produits sont fabriqués et contrôlés de façon uniforme et selon des
normes de qualité adaptées à leur utilisation et spécifiées dans
l’autorisation de mise sur le marché ».
Ils regroupent un ensemble de recommandations pour maitriser la
qualité des médicaments, celle qui a été défini dans l’autorisation
de mise sur le marché.
Les règles BPF ont été développées pour la première fois aux
États-Unis d'Amérique (USA) au début des années 60. La raison
principale pour laquelle le cadre juridique des réglementations BPF
a été établi est liée au fait que des scandales récurrents dans le
secteur manufacturier affectent la santé des utilisateurs de
produits pharmaceutiques et des patients. Par la création et la mise
en œuvre des règles BPF, les sociétés pharmaceutiques fabriquant des
médicaments devraient être en mesure de fournir des médicaments
fiables et sûrs sur le marché, indépendamment de la formation et de
l'expérience professionnelle de leurs employés.
Les BPF garantissent que les médicaments sont fabriqués et contrôlés
selon les exigences réglementaires et les spécificités liées à
l’autorisation de mise sur le marché.
Les BPF constituent une base aidant les autorités de la santé à
vérifier que les produits sont fabriqués suivant les exigences
réglementaires afin de préserver la santé et la sécurité des
patients.
Les bonnes pratiques de fabrication sont décrites dans plusieurs
référentiels tel que :
Lorsqu’une
entreprise souhaite commercialiser un médicament, elle doit
d’abord soumettre un dossier auprès des autorités compétentes.
Ce dossier est rédigé sous un format standard : le format
CTD.
Ce dossier contient une documentation détaillée sur le processus de développement et de fabrication du médicament, il doit démontrer également la qualité, la sécurité et l’efficacité du médicament.
Un dossier de variation reprend les modifications que le fabricant
peut apporter au dossier de mise sur le marché initialement soumis
aux autorités de la santé.
Les modifications peuvent être d’importance mineure ou majeure.
Ils existent différents types de variations, selon le pays ou le
produit est commercialisé.
En Europe, les variations se
divisent en trois grands catégories[10] :
- Variations
mineures de type IA
- Variations mineures de type IIB
- Variations majeure de type II
Pour libérer un lot de substance
active, il faut s’assurer que tous les changements qui ont été
faits au niveau du processus ont été bien approuvés dans les
différents pays ou le médicament est commercialisé.
Pour cela le responsable s’appuie essentiellement sur
l’information disponible dans les systèmes d’informations, et
l’extraction de ces données nécessite un temps non négligeable.
La libération des lots de la substance active d’un médicament
nécessite de passer par un processus réglementaire bien défini.
Au cours de commercialisation du produit, le fabricant peut
apporter plusieurs modifications au produit, dans ce cas il est
tenu d’informer les autorités de santé dans le pays où il a déjà
obtenu une autorisation de mise sur le marché.
Les types de variations diffèrent selon la réglementation du pays,
Cependant le type de variation est choisi selon une évaluation
réglementaire précise.
Si la variation est mineure, le fabricant peut effectuer le
changement et indiquer cela dans le rapport annuel qu’il soumet
aux autorités de la santé.
Si la variation est majeure, le fabricant doit attendre
l’approbation de l’autorité de la santé avant d’effectuer le
changement.
De plus, à chaque libération de lot, le responsable qualité doit
effectuer une déclaration pour les différentes variations qui
signifie qu’elles ont bien été approuvées dans les pays en
question.
L’entreprise dispose de plusieurs sources d’informations, les
lettres d’approbation des autorités de la santé, le statut
renseigné par les affiliés dans le système d’information du statut
réglementaire ou encore le statut des variations dans le système
traçant le statut des variations.
Dans ce contexte, la problématique
souvent posée est comment trouver le statut réglementaire des
différents pays ou variations concernant notre produit dans un
temps court et avec des recherches personnalisées.
Afin de mieux décrire le contexte
de ce projet, un QQOQCP a été réalisé :
Figure 7 : QQOQCP du projet [Source : Auteur]
Etant donné que l’information
disponible dans les systèmes d’informations est brute, Cela
nécessite un traitement important par le responsable afin de
connaitre le statut des variations et faire sa déclaration
Afin d’améliorer ce processus de recherche d’information
réglementaire, une méthode de mutualisation de l’information a été
adoptée, pour élaborer un outil qui regroupe et mutualise les
différentes sources d’informations afin de pouvoir récupérer un
statut réglementaire clair dans un temps court.
Figure 8 : Cycle de fonctionnement de l'outil proposé
[Source : Auteur]
Le processus suivant représente les
informations disponibles Dans chaque système qui concernent les
dossiers de variations
Figure 9 : Mutualisation de l'information [Source : Auteur]
Le fichier « Regulatory status tool » est composé de 5
onglets suivants :
Il est composé de 6 macros :
-
Regulatory status pour un seul pays et un seul CCP
- CCP
approved / country
-
Approved countries / CCP
-
Approved countries / Many CCP
-
Reset
-
Status update
Avant toute utilisation d’un fichier Excel en milieu
pharmaceutique, la validation par une équipe qualifiée est
indispensable.
Détermination de la complexité du système
L’évaluation de complexité du système était la première étape de
validation.
Elle permet d’évaluer le niveau de complexité du système et de
déterminer l’effort de validation associé.
La validation se fait selon le GAMP 5.
Pour notre fichier Excel : la catégorie 5 a été retenue, pour
la raison suivante : Logiciel personnalisé et codé en Macro afin
de répondre aux besoins du business
URS :
est un document qui décrit les
spécifications d’un système demandés par le client.
Chaque besoin a été identifié par :
Les référentiels qu’ont été utilisés sont : les standards de l’entreprise, le 21 CFR part 11 pour les exigences réglementaires des enregistrements électroniques.
FRS :
est un document qui décrit comment
le système va opérer pour répondre aux URS.
Chaque fonction a été structurée de la façon suivante :
Evaluation de la complexité du système : un formulaire est
donnée par l’entreprise qui permet d’évaluer la complexité du
système, et cela consiste à évaluer son impact sur la libération
des lots, l’applicabilité du 21 CFR part 11, ainsi que la
complexité du point de vue GAMP5.
Matrice de traçabilité :
La Matrice de Traçabilité permet de démontrer que toutes les
spécifications ont été testées au moins une fois. Elle assure le
lien entre :
La matrice de traçabilité trace les différents risques associés
aux spécifications.
La matrice de traçabilité évolue durant toute la durée d’un projet
et doit donc être mise à jour et avoir une version incrémentée.
Analyse
de risque :
L’analyse des risques qualité,
basée sur les spécifications (URS et FS), permet de déterminer :
Ceci permet donc d’évaluer les
impacts d’un disfonctionnement du système et de couvrir ces
risques par des tests ou des mesures opérationnelles adéquates.
Les points suivants ont été considérés dans l’analyse de risque de
notre fichier Excel :
Cet onglet permet à l’utilisateur de naviguer dans le système en cliquant sur l’icône de l’onglet souhaité.
Figure 10 : Interface Excel [Source : Auteur]
Onglet
Statut réglementaire :
Cet onglet contient les macros qui permettent é l’utilisateur de
faire des recherches personnalisé.
Figure 11 : Page de recherche [Source : Auteur]
Cette Macro permet à l’utilisateur
de connaitre le statut réglementaire d’une variation dans un pays
spécifique.
Cette macro permet à l’utilisateur
de connaitre toutes les variations qui ont été approuvées par un
pays.
Cette macro donne tous les pays qui
ont approuvé une variation spécifique
Cette macro permet de donner le
plus petit dénominateur en commun des pays qui ont approuvée des
variations spécifiques.
Onglet Matrix :
La matrice représente la base de données de l’outil réglementaire,
elle permet de représenter chaque statut par un pays et une
variation.
Figure 12 : Matrice de données [Source : Auteur]
Onglet Result :
Cet onglet est dédié aux résultats qui sont générés par la macro
des approbations en commun.
Figure 13 : Résultat de recherche [Source : Auteur]
Onglet Statement :
Cet onglet concerne la déclaration finale que le responsable
affaires réglementaire délivre au service libération des lots et
qui donne l’information qui concerne les pays ou le fabricant est
autorisé à libérer son produit fini.
Le protocole de test consiste en en une librairie de test rédigée
et exécutée en collaboration avec l’équipe validation et
qualification pour s’assurer que l’outil est prêt à être utilisé
pour des fins de libération des lots.
Une instruction de travail a été rédigée afin d’expliquer le mode
d’utilisation de l’outil.
Voir Annexe III
Le processus de libération des lots représente une étape critique
de commercialisation des produits. Ce processus est cadré par la
réglementation afin d’assurer la conformité des produits libérés
avec le contenu de l’autorisation de mise sur le marché.
La mise en place de cet outil d’amélioration résulte d’une
identification des inefficacités, concernant les activités de
service affaires réglementaires.
Une estimation d temps consacré au traitement des informations a
été importante, ce qui a permis de réfléchir à développer un outil
efficient et évolutif.
A travers ce mémoire, nous avons abordé la méthodologie adoptée
pour réaliser cet outil, le processus de validation ainsi que
l’instruction de travail qui a été réalisé.
Une formation a été dispensée aux utilisateurs pour mieux
maitriser l’utilisation de l’outil et comprendre en quoi cela va
améliorer le processus de libération.
[1] « Comission
européene-Eudralx-Glossary ».